Le chien incarne la fidélité et la noblesse et, depuis les civilisations antiques jusqu'à aujourd'hui, a joué un rôle fondamental auprès de l'homme. On retrouve trace de ce fidèle compagnon dans de nombreux domaines notamment culturels et artistiques. Le chien semble avoir accompagné le quotidien de l'homme depuis toujours. De l'antiquité à nos jours, il a tenu une place prépondérante dans la société.
Déjà sous l'Antiquité
Il y a déjà 3000 ans en Egypte, le dieu Anubis, gardien des morts était représenté de manière symbolique avec la tête d'un chien. A la mort Pharaon, la coutume voulait que l'on momifie un chien avec la dépouille du monarque. Au vu des inscriptions découvertes sur nombreuses tombes, le chien dans l'histoire de l'antiquité possédait déjà un petit nom, comme ceux que l'on donne aujourd'hui à nos compagnons à 4 pattes. Les sloughis, loulous ou mastiffs étaient les races les plus en vogue dans l'Antiquité, notamment chez les Egyptiens.
Dans la civilisation gréco-romaine
Dans la Grèce ancienne, Cerbère, un chien à trois têtes, gardait les portes de l'enfer au bord du Styx et empêchait ainsi les âmes damnés de s'enfuir. Le chien dans l'histoire des Romains est déjà considéré comme un véritable animal de compagnie à l'image du chien de Malte qui avait sa place au sein de la famille et avait pour rôle de jouer avec les enfants. La plupart étaient assimilés à des jouets et gâtés en nourriture au point d'en devenir obèses. Rien n'était trop beau pour eux et les attentions dont ils étaient l'objet allaient des mets de luxe aux parfums délicats. Pour l'anecdote, Jules César avait fait part de son étonnement à son retour des Gaules de ne voir de ne voir dans les bras des femmes romaines que des chiens et des singes à la place d'enfants.
A la cour impériale chinoise
En Chine, les Empereurs laissent une place à leur chien sur le trône. En l'an 1000 avant notre ère, apparaît la mode des mini-chiens dans les cours impériales chinoises. Elles raffolent alors du happa, un petit chien trapu au nez écrasé qui, croisé avec le maltais, donnera naissance au pékinois.
En occident, la pratique de la chasse entérine le statut du chien
Le chien dans l'histoire de l'Europe médiévales c'est offert une place dans la vie quotidienne de l'homme. A la Renaissance, il est apprécié lors de la chasse à courre. Les élevages se développent et le chien devient dès lors le meilleur ami de l'homme comme le montrent les enluminures et peintures murales de l'époque qui témoignent de la fierté des aristocrates pour leur meute. On retrouve trace de petits chiens de compagnie, notamment de roquets, sur les peintures de Carpaccio, de Titien ou de Van Eyck, les montrant ainsi au coeur de la vie quotidienne. Les premiers portraits de chiens seuls sont apparus au 16e siècle avec l'émergence de la peinture animalière.
Les heures noires du chien
Le chien dans l'histoire n'a pas toujours été choyé. Au 12e siècle, les cours royales d'Europe opérèrent ainsi une différence entre les races en s'appropriant de fait certaines espèces telles que le lévriers et mastiffs. Ces deux espèces, considérées comme des chiens de races, se distinguaient des "bâtards" réservés aux classes sociales inférieures. Cette distinction perdura jusqu'au début de 20e siècle. Au 19e siècle, lors de la révolution industrielle en Europe et en Amérique du Nord, les paysans et les ouvriers prirent l'habitude de dresser les chiens qui devinrent de véritables outils pour effectuer des travaux pénibles comme tracter des charrettes, tourner des roues ou réaliser d'autres tâches harassantes. Les premières grandes expositions canines officielles sont apparues en 1859 aux Etats-Unis et en Europe et, avec elles, l'officialisation des caractéristiques physiques de chaque race.
Les chiens devenus stars au cours de l'histoire
Universellement connus, certains chiens dans l'histoire furent consacrés par la littérature ou le 7e art qui mirent en exergue le courage et l’héroïsme de leurs races respectives. Le dessin animé s'est également emparé du chien grâce au talent de Walt Disney et certaines scènes restent cultes comme celle au "Bella Note" entre Clochard, bâtard voyou et attachant et Belle dont le raffinement n'a d'égal que l'élégance. Le cinéma a, par ailleurs, rendus célèbre Lassie ou Beethoven, la bande dessinée Pluto, Milou, Rintintin ou Rantanplan. Apparus au 16e siècle avec l'émergence de la peinture animalière.